C'est une sélection marocaine, largement rénovée, qui a raté son entrée en la matière dans la LG Cup Africa-2011 de football, après sa défaite (0-1) devant l'Ouganda, vendredi soir à Marrakech.

Laissant de cô té l'ossature du groupe qui a décroché la qualification à la CAN-0212, Eric Gerets a opté pour une formation composée dans l'essentiel de jeunes joueurs talentueux, qui pourraient alimenter l'équipe nationale dans l'avenir.

Les Lions de l'Atlas sont entrés avec la volonté affichée d'acculer leur adversaire dans sa zone en pressant haut et en fermant toutes les issues.

Un dessein qui s'est concrétisé dans les cinq premières minutes par une domination embryonnaire des Rouges et Verts, vite étouffée dans l'oeuf en raison d'un événement minime, qui a cassé le rythme que les Marocains commençaient à imposer, à savoir la blessure du gardien Dhaira Abdel, tombé à terre à deux reprises en moins de trois minutes, avant d'être finalement remplacé.

Après cette interruption, coûteuse en terme de concentration, les joueurs marocains ont eu énormément de mal à retrouver leurs mécanismes, surtout que beaucoup d'entre eux n'ont jamais joué ensemble.

Le résultat immédiat en a été un passage à vide des nationaux qui multipliaient les erreurs, notamment en défense et au milieu, ce qui allait leur valoir, à maintes reprises, un but contre le cours du jeu, qui aurait brouillé leurs cartes dès l'entame du match.

Même quand ils ont repris les choses en main, les amis du capitaine Jamal Allioui, touchés dans leur orgueil, semblaient chercher plus le but que la manière et, bien sûr, le jeu individuel a pris le dessus, altérant sensiblement la qualité du foot produit et dilapidant l'effort du collectif.

Dans ce registre, Nordin Amrabat s'est illustré, tant positivement par son travail de récupération et ses infiltrations sur le flanc gauche, que négativement par sa touche finale souvent ratée, soit en raison de son isolement, soit pour manque de clairvoyance quand il s'agit de servir un coéquipier dans la surface de réparation.

Idem pour Adel Taarabt, qui faisait plus le spectacle que le jeu et, dans une moindre mesure, Youssef El Arabi, qui semblait parfois chercher à trouver la solution tout seul.

Dans ces conditions, l'équipe nationale, dont l'attaque était handicapée par la bonne qualité technique de ses joueurs -un paradoxe-, ne pouvait s'attendre qu'au pire et c'est ce qui est arrivé: sur une des multiples erreurs commises au niveau du milieu de terrain, Serumaga Mike, libre de tout marquage, arrive à tromper le gardien Ahmed Mohamedina (47è) en ouvrant le score.

Le groupe tardant à réagir à ce but, Gerets décida d'engager d'un seul coup (66è) Mehdi Carcela (Nabil Dirar), Younes Belhanda (Adel Taarabt) et Abdelfettah Boukhriss (Jamal Allioui), avant d'aligner Youssef Hadji (77è), dans l'espoir de redresser la situation.

Mais ces remaniements étaient vains puisque l'équipe ougandaise, confiante, était déjà bien installée sur le terrain, surtout en défense et s'offrait même parfois le luxe de menacer les buts marocains.

Dans le match d'ouverture de ce tournoi, le Cameroun s'est largement imposé devant le Soudan (3-1).

La deuxième et dernière journée (dimanche) opposera le Soudan à l'Ouganda et le Maroc au Cameroun.