Les Lions de la Teranga, battus jeudi à Samara par les Cafeteros colombiens (0-1), ont dilapidé leurs chances d'être le seul représentant de l’Afrique au deuxième tour de la coupe du monde de Russie. Dans ce match où les Sénégalais, qui n’avaient besoin que d’un point pour poinçonner leur ticket des huitièmes, ont dominé l’entrejeu et les péripéties de la première période s’offrant l’unique opportunité quand Gueye, décalé, s’est présenté face à face devant Ospina pour obtenir un penalty accordé par l'arbitre mais que la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage) a annulé.

La circulation du ballon reste, le plus souvent, limitée en milieu de terrain avec de nombreux déchets dans le jeu des Colombiers dont le maitre à jouer é été obligé de quitter la pelouse, apparemment sur blessure, alors que les Sénégalais n’arrivent pas, non plus, à trouver de solutions en attaque. La domination des africains était sans effet d’autant que Gueye a été isolé en avant et sans solutions à cause de la stratégie de jouer le partage des points. A la reprise, les colombiens ont imprimé du rythme avec plus de lucidité harcelant la dernière ligne des protégés d’Aliou Cissé solidement regroupés mais qui restaient à la merci d’un but même s’il y avait très peu d’occasions.

Et la solution viendra du défenseur Yerry Mina, qui inscrit son deuxième but du tournoi (74è), crucifiant les sénégalais en dépit de leurs efforts de tout jeter dans la bataille le reste du temps. Le score ne changera pas et la Colombie se retrouve propulsée en tête de sa poule grâce aussi à son gardien David Ospina qui a été excellent pour annihiler les ultimes offensives des Lions de la Teranga. Dans l’autre match du groupe, les Japonais n’ont pas, non plus, fait mieux pour concéder une défaite au service minimum face à la sélection polonaise sur une réalisation de Jan Bednarek (59è). Les Polonais, vainqueurs mais aussi éliminés, ont été déterminants dans la qualification en l’offrant à leurs vis-à-vis du jour.

Sénégalais et japonais se retrouvent avec le même nombre de points (4) et à égalité parfaite mais ce sont les asiatiques qui passent sur le fil pour avoir cumulé le moins d’avertissements par rapport aux nippons. C’est la toute première fois de l’histoire de la Coupe du Monde qu’une équipe est éliminée au fair-play (nombre de cartons).