Le club algérien de l'Entente Sétif, acculé à la victoire pour rester dans la compétition, attend le FUS de Rabat de pied ferme, dans un match comptant pour la 4ème journée (Groupe B) de la phase des poules de la Coupe de la Confédération (CAF), vendredi à partir de 20H30 locales (GMT+1).

Les dirigeants du double champion d'Algérie sont conscients qu'ils joueront leur dernière chance face au club marocain, qui a amélioré sa situation en engrangeant les trois points de la confrontation directe (1-0), samedi dernier à Rabat. Les Fussistes comptent quatre points au compteur, alors que l'Entente est bon dernier avec deux nuls et une défaite.

Dégagé de la grande pression qui pèse sur les clubs immensément populaires, comme le Raja et le Wydad de Casablanca, le FUS a institué la tradition de faire son bonhomme de chemin sans trop de bruit. Les hommes de Jamal Sellami sauront-ils fructifier cette carte gagnante et maintenir un représentant du football national parmi le gotha du continent?

Dans le chaudron du stade de l'Entente Sétif, le FUS évoluera devant l'un des publics les plus fidèles et les plus survoltés d'Algérie. Les R'batis auront besoin de faire preuve de la même sérénité et du même self-control qu'au match aller, où ils ont nettement dominé la formation adverse. Elles sont vraiment rares les équipes qui sortent indemnes du terrain de l'Entente, habituée à signer généralement de bonnes performances devant ses supporters.

La prestation des coéquipiers de Mourad Batna lors de la première journée du championnat national contre les FAR plaide en faveur du club de la capitale, qui avait surpris tout le monde en remportant haut la main la Coupe de la CAF en 2010. Sellami, qui aime travailler dans le silence, semble disposer des mêmes atouts ayant permis à son prédécesseur, Houcine Ammouta, d'offrir au FUS son premier trophée continental.

Esprit de groupe et discipline tactique, telles sont les armes fatales des R'batis, qui se mettront en pole position pour une place au carré d'as en cas de succès loin de leurs bases. Au vu des rapports de force actuels entre les deux équipe, le FUS a démontré, depuis la reprise d'activité, de meilleures dispositions que l'Entente Sétif, qui a peiné pour venir à bout du nouveau promu, Ain Fakroun, en ouverture de la Ligue 1 algérienne.

"Nous sommes effectivement dos au mur et n'avons d'autre choix que de remporter notre premier succès, histoire nous remettre en selle", a dit l'entraîneur français des Sétifiens, Hubert Velud, mis en cause par les commentateurs sportifs dans le dernier échec du club, qui sera handicapé de surcroît par la méforme et la blessure de ses principaux attaquants. "Un sérieux problème", selon Velud qui semble ne pas disposer de beaucoup de solutions pour y remédier.

Même constat chez le président du club algérien, Azzedine Arab, qui mise gros sur une victoire des siens. "Nous sommes vraiment dos au mur et nous devons impérativement remporter ce match pour nous relancer dans la course pour la qualification aux demi-finales. Cette rencontre ne sera pas facile, mais nous devons l'emporter", a-t-il déclaré à la presse locale.

Aussi bien les Marocains que les Algériens doivent patienter quelque 48 heures avant de tirer les enseignements de leur confrontation, puisque les leaders du groupe, les Tunisiens du CA Bizertin (5 pts), joueront, dimanche à Lubumbashi, chez le Tout-Puissant Mazembe (4 pts, RD Congo), ancien champion d'Afrique qui ne s'attendait pas à une telle concurrence de la part des Maghrébins.

Dans ce groupe ouvert, les jeux sont loin d'être faits, puisque les quatre formations peuvent prétendre encore à une qualification en demi-finale. Cela promet un suspense jusqu'au bout et la possibilité de voir les anciens finalistes du Mondial des Clubs sortis par les Africains du Nord, qui ont été largement dominés du temps de la suprématie du Tout-Puissant.