Dix clubs de L1, dont l'OM, ont été éliminés. Le PSG a écrasé Lens.

Neuf de chute. Comme il est de tradition à l'issue des 32es de finale de la Coupe de France, on décompte les clubs de Ligue 1 victimes des "petits". Et là, le décompte est historique : la moitié des clubs de l'élite ont mordu la poussière. Toulouse avait été battu à domicile (2-1), vendredi soir, par le Paris FC (National). Lens a été sorti (5-1) par le tenant, le PSG, au Parc des Princes, et Caen s'est incliné à domicile face à Lyon (1-0). Valenciennes, Arles-Avignon, Montpellier et Saint-Etienne ont été éliminés par des clubs de Ligue 2, respectivement Angers (2-1 a.p.), Sedan (1-1, 4-2 aux t.a.b), Reims (1-0) et Clermont (2-0). Dimanche, l'OM a complété le tableau en cédant sur la pelouse (enfin le bourbier) d'Evian-Thonon-Gaillard (3-1).

 

L'OM prend l'eau à Evian. Le déplacement à Evian, leader de la L2, n'a pas rassuré l'OM, qui restait sur un mois de décembre difficile en championnat. Sous le déluge, l'OM a cédé sur les deux premières actions savoyardes et s'est rapidement retrouvé mené 2-0. Malgré leurs efforts, les joueurs de Didier Deschamps n'ont jamais pu revenir à hauteur sur un terrain à la limite du praticable. Interrogé à l'issue de la rencontre, Didier Deschamps n'a pas cherché d'excuse. "Ils n'ont pas volé leur victoire", a-t-il déclaré au micro d'Eurosport.

Chambéry, Wasquehal et Agen "petits poucets". Mais les sensations de cette première journée des 32es sont venues de Chambéry, où le Stade olympique a sorti le finaliste de la dernière édition, Monaco, aux tirs au but (1-1, 3-1 aux t.a.b), et de Villeneuve d'Ascq, où Wasquehal a dominé Auxerre, quadruple vainqueur de l'épreuve, dans le temps réglementaire (2-1). Les deux clubs évoluent quand même en CFA2, soit l'équivalent de la cinquième division... En attendant la rencontre de Vaulx-en-Velin (DH) le 15 janvier face à Jura Sud (CFA), ces deux clubs seront les "petits poucets" des seizièmes de finale en compagnie d'Agen, qui a remporté (2-0) l'affiche 100% CFA2 face à Poitiers.

Issy est passé tout près. Le FC Issy, qui évolue en division d'honneur, soit l'équivalent de la sixième division, a poussé le Stade Brestois, septième de Ligue 1, en prolongation. Même s'ils ne se sont pas créé de réelle occasion de but, les joueurs des Hauts-de-Seine ont été très solides défensivement et n'ont plié qu'à la 99e minute de jeu sur un coup de pied arrêté. C'est le jeune Johan Martial qui a délivré les Bretons, de la tête, sur un corner de Bruno Grougi. Dans le même temps, l'AS Nancy-Lorraine a failli chuter, elle aussi, face à Aurillac (CFA). Les Lorrains, qui ont mené 2-0, sont passés aux tirs au but (2-2, 4-3 aux t.a.b.).

Rennes ne fait pas de quartier. Rennes n'a pas pris son adversaire du soir, l'AS Cannes, à la légère. Et les joueurs de Frédéric Antonetti ont offert à leur public de la Route de Lorient un véritable festival offensif (7-0). Alexander Tettey et Victor Hugo Montano ont inscrit un doublé. Yann M'Vila, Abdoul Camara et Yacine Brahimi sont les trois autres buteurs de la rencontre.

La colère de Lacombe. C'est une constante : Guy Lacombe est souvent en colère. Et il l'est encore plus après une défaite... "Les médias sont là, donc il faut tout faire pour que le petit passe...", a tonné le technicien aveyronnais au micro d'Eurosport,... qui retransmettait la rencontre. "C'est une erreur, une injustice terrible, mais va falloir s'en relever." L'entraîneur de l'ASM pensait notamment au but inscrit - et refusé - en toute fin de prolongation par son attaquant Lukman Haruna après un pied levé très lagement discutable.

La maladresse monégasque. Mais les joueurs de Guy Lacombe, incapables malgré tout de prendre le dessus sur un club de CFA2, se sont tout de même montrés particulièrement maladroits dans l'exercice du tir au but. Ce fut d'abord Daniel Niculae qui expédia un missile sur la barre transversale, Jean-Jacques Gosso qui tira... à côté et enfin Sébastien Puygrenier qui ne pouvait pas frapper plus mollement sur la gauche de Guillaume Bemenou, le gardien savoyard.

Paris, Coupe à cœur. Le tenant du titre, le Paris Saint-Germain, a parfaitement entamé la défense de son trophée dans un Parc des Princes dégarni et trempé jusqu'aux os. Les hommes d'Antoine Kombouaré, qui ont rapidement mené (1-0, 20e) grâce à une tête de Zoumana Camara, ont ensuite passé la surmultipliée face à une équipe de Lens totalement dépassée par les événements : Nenê a profité de l'opportunisme de Ludovic Giuly (50e) avant que Guillaume Hoarau ne signe un doublé, sur penalty d'abord (53e sp), de la tête ensuite (60e). Peguy Luyindula a inscrit le cinquième but (75e) avant qu'Eduardo ne sauve l'honneur des Sang et Or sur une Panenka (80e sp).

Deux supporters du PSG arrêtés à... Poissy. Au lendemain de la condamnation de cinq de ses supporters à une interdiction de stade d'un an, certains fans du club de la capitale ont une nouvelle fois fait parler d'eux dans la rubrique des faits divers. D'après les explications de la police, un groupe d'une dizaine de supporters parisiens est venu régler ses comptes avec un groupe de Strasbourgeois en marge de l'affiche Poissy-Strasbourg. Deux ultras parisiens, âgés de 20 et 25 ans et qui tentaient de prendre la fuite, ont été interpellés. Ah oui, et Strasbourg s'est qualifié (2-1) grâce à un doublé du jeune Billy Ketkeophomphone.

La "Madjer" de Diakhaté. Le 15 août dernier, lors de la 2e journée de championnat, Lyon avait été battu par le Stade Malherbe de Caen (3-2). Le retour à D'Ornano fleurait bon le piège. mais l'OL s'en est finalement sorti, à un quart d'heure de la fin grâce à un but splendide, une talonnade du pied gauche rappelant la célèbre "Madjer", de l'inattendu Pape Diakhaté. Solide sans être génial, l'OL est en seizièmes.