L'autotransfusion pratiquée par Riccardo Ricco, qui a failli coûter la vie au coureur cycliste italien, est un cas à la fois tragique et désespéré, a estimé jeudi le président de l'Agence mondiale antidopage (Ama).

John Fahey, après une rencontre à Paris avec le président de l'Agence française de lutte contre le dopage, Bruno Genevois, a refusé de commenter les enquêtes concernant l'Espagnol Alberto Contador et l'Americain Lance Armstrong, mais il a été catégorique dans sa condamnation de Ricco.

Ricco a été hospitalisé d'urgence dimanche soir après avoir été victime d'un grave malaise. Les médecins ont indiqué aux autorités italiennes que Ricco avait avoué l'autotransfusion avec du sang conservé pendant 25 jours dans son réfrigérateur.

Suspendu vingt mois pour dopage sur le Tour de France 2008, Ricco avait repris la compétition en mars de l'année dernière.

"C'est extrêmement décevant de voir cela (...) Il s'est mis dans une situation qui aurait pu déboucher sur une issue tragique pour sa vie", a déclaré John Fahey.

Prié de dire si la suspension habituelle de deux ans pour dopage était suffisamment dissuasive, le président de l'Ama a laissé la porte ouverte à un durcissement des sanctions jusqu'à cinq ans.

"Nous ferons un réexamen l'an prochain. Nous procéderons à une large consultation. Au niveau de l'élite, le dopage va diminuer, mais la bataille ne sera jamais gagnée car on traite avec la nature humaine", a ajouté John Fahey.

Reuters