Le Marocain Saïd Ben Amar, qui entreprend la traversée de l'océan à la rame dans le cadre de la course Bouvet Guyane, devrait franchir la ligne d'arrivée mardi à Cayenne (Guyane française) et boucler ainsi l'exploit au bout de 51 jours de navigation où il a parcouru 4700 km en solitaire sur l'étendue de l'atlantique.

Saïd, skipper du Championnet se trouvait à 12H00 (GMT) à 164 milles du but. Il devrait donc franchir la ligne d'arrivée ce mardi, la veille du jour de clô ture de la ligne, selon le PC de la course installé à Cayenne.

"L'on estime que sa position éloignée de la cô te le met à l'abri d'un brusque changement de vent ou de dangereux contre-courants. C'est formidable ce qu'il fait quand on sait dans quelles conditions il est parti", a expliqué Michel Horeau du PC de la course Bouvet Guyane.

"Le dernier contact avec Saïd date d'hier en fin d'après-midi. Ca allait bien. Je prévois son arrivée mardi 20 mars vers 10H00 (GMT), soit presque une journée avant que ne soit fermée la ligne d'arrivée de la Bouvet Guyane", a indiqué, de son cô té, Benjamin Bailly, le routeur de Saïd qui se charge de son orientation via une communication satellite.

A la faveur d'un courant favorable, le skipper français Pascal Vaudé, vainqueur de l'épreuve, avait signé, le 6 mars, un nouveau record de la traversée en 37 jours 00h 10mn 26s. Cette chance n'a pas été au rendez-vous pour les suivants, puisque le courant s'est déplacé, laissant les skippers puiser sur l'unique force des bras pour progresser.

La course Bouvet Guyane est une traversée de l'océan (4.700 km) entre Dakar à Cayenne. La traversée se fait en solitaire, chaque concurrent navigue selon sa propre stratégie, sans assistance et sans escale. Le franco-marocain Saïd Ben Amar, qui vit à Bordeaux, est le premier arabe et africain à tenter cet exploit.

La durée de la traversée nécessite généralement 40 jours pour les plus véloces et jusqu'à 60 jours pour les moins rapides. Aucun moteur où voile n'est admise sur les petits bateaux monotypes. La traversée s'effectue uniquement à la force des bras.