Les clubs marocains sollicitent désormais davantage les défenseurs que les joueurs à vocation offensive en provenance du Sénégal et de l'Afrique subsaharienne en général, contrairement à la situation prévalant dans les années 1990, a dit Moussa Ndaw, l'ancien attaquant international qui a évolué à l'époque au WAC pendant trois saisons. "Les clubs marocains ont compris que pour réussir dans le très haut niveau, ils ont aussi des défenseurs prêts sur le plan athlétique et physique", a rappelé l'ancien attaquant, membre du staff technique du WAC, son ancien club, depuis quelques années.

Moussa Ndaw cite les défenseurs sénégalais Ass Mandaw Sy du FUS de Rabat et Mourtalla Fall, un ancien de la Linguère de Saint-Louis qui a évolué récemment au WAC de Casablanca avant d'aller au Qatar et de revenir récemment au Maroc au club de Tétouan. "Il y a aussi le jeune Thioune (Ousseynou) qui évolue à Tanger qui est un bon milieu défensif même s'il est parfois très agressif", a ajouté l'ancien attaquant international, vainqueur de la Ligue africaine des champions en 1992.

S'agissant de Mourtalla Fall, "il avait tellement brillé au Maroc que certains parlaient de sa naturalisation pour qu'il puisse jouer avec les Lions de l'Atlas", a rappelé Moussa Ndaw. Il a signalé qu'Au WAC également, il y avait eu "un défenseur international ivoirien de très bon niveau", soulignant que les clubs marocains trouvent les moyens d'aller recruter "même des joueurs européens comme c'est le cas du défenseur bosnien Enes Sipo au RS Berkane", futur adversaire de Mbour PC en préliminaires de la Coupe de la CAF.

"Les techniciens marocains ont perçu tout l'intérêt qu'ils peuvent tirer des qualités athlétiques'' de ces défenseurs, sans compter qu'avec de tels renforts, ils peuvent aider leurs attaquants "à se préparer contre ces genres de joueurs", a ajouté Moussa Ndaw. L'ancien attaquant sénégalais est devenu un chroniqueur très écouté sur la radio privée "Mars", une des stations les plus prisées à Casablanca, la capitale économique marocaine.