Les Diables rouges sont revenus de loin dans un match très relevé et un retournement de situation puisé dans la réaction collective, lundi, face aux japonais (3-2) pour retrouver les brésiliens en quarts de finale. Cette explication a tenu toutes ses promesses, les deux formations se donnant à fond sur l'aire de jeu et combinant l’offensive et la défense, un vrai match de plein football qui pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. Elles ont, surtout, produit une seconde période des plus folles. Après 15 premières minutes équilibrées avec des Japonais prenant l'initiative offensivement, les Diables Rouges ont pris le contrôle du match sans pour autant transformer leur possession du ballon en opportunités. Un quart d’heure plus tard, la domination a totalement chaviré du camp des Belges, plus efficaces offensivement dans les qualifications européennes (43 buts) et déjà 9 concrétisations au compteur en Russie.

Il ne manquait que l’ouverture du score pour tout enflammer alors que les Samouraïs bleus étaient sous très forte pression. La reprise sera renversante. Parti dans le dos de la défense dans un contre fulgurant, Haraguchi se présente seul face à Courtois qu’il trompe d’un superbe tir croisé (48è). Sur la réaction immédiate, Hazard a au pied la balle de l’égalisation mais son ballon est repoussé par le poteau. Le match est enfin lancé, se chauffe. Jusqu’à l’ouverture du score, les Samouraïs se sont contentés à défendre et se retrouvent, promptement en quatre minutes, aux devants chamboulant le cours du jeu. Takashi Inui, d’une superbe frappe des 25 mètres, corse l’addition (52è). Non habitués au scénario de courir contre le score et de lutter contre le chrono, les belges, douchés par ce double coup du sort, auront la balle de revenir dans les débats mais Lukaku croise un peu trop son coup de tête avant que, sur un renvoi à l’emporte pièce de la défense bleue, Vertonghen, fautif sur le premier but, ne se rachète (69è) sur une tête lobée.

Le reste s’annonce explosif. En effet, piqués dans leur orgueil, ils assiègent les buts de Kawoshima et parviennent, par l’intermédiaire de leur milieu de terrain juste entré en jeu, Fellaini (74è), décisif comme il y a quatre ans contre l’Algérie en Afrique du sud, à recouvrer l’espoir de qualification. Plus qu’un but. Les Belges vont privilégier le jeu aérien et ont pris le dessus sur leur adversaire dans ce rayon, comme en témoignent les buts de Vertonghen et Fellaini. Et dans cette opposition haletante, les nippons ne se sont pas limités à défendre, ils ont eu aussi du répondant. Et dans l’ultime contre supersonique et magnifiquement mené, Nacer Chadli, bénéficiant d’un caviar sur une feinte de Lukaku qui laisse passer le ballon entre ses jambes, va mettre fin aux débats en crucifiant les japonais dans l’ultime minute du temps additionnel. Les deux derniers buteurs de la soirée, entrés en cours de jeu, ont apporté cette fraîcheur et réalisme devant les buts ayant fait défaut aux attaquants, des choix qui confortent le coaching de l’Espagnol Roberto Martínez.