Le long des itinéraires traversés par le 4ème Rallye du Maroc historique ou encore à chaque point d'arrivée, les scènes d'assistance mécanique se sont frayées une place toute particulière.

La sévérité des circuits empruntés par ce 4ème Rallye, qui en est ce samedi à son ultime épisode, impose aux équipages de parer à toute panne mécanique ou dysfonctionnement technique, synonyme, le cas échéant, d'une poignée de minutes, voire d'heures, en moins. Cela dit, une assistance mécanique rigoureuse est bel et bien de mise.

A la ligne d'arrivée de chaque étape, ou au cours même des spéciales, les équipes d'assistance s'alignent, guettant le moindre souci mécanique ou la plus infime des anormalités techniques.

Des roues abîmées, une suspension défaillante ou encore une boite de vitesses endommagée, entre autres. Rien ne semble pouvoir "ébranler" la disposition de ces techniciens enthousiastes à entretenir ces bolides et en restaurer la marche normale, et ce dans le strict minimum de temps pour éviter toute sanction pour retard. Ces hommes dont la passion pour la mécanique des automobiles, le segment des voitures "sport" surtout, s'est, au fil des épreuves, couplée à une maitrise acérée des procédés et astuces de réparation, quelles qu'en soit la nature et la complexité.

"On est dans l'inéluctabilité de diagnostiquer le problème aussi vite que possible mais surtout d'intervenir en un laps de temps. L'enjeu est vraiment de taille", a déclaré à la MAP, Jacques Poignard, un technicien chevronné qui s'est plu à décliner les épreuves auxquelles il a pris part, notamment le Rallye de la Corse.

"C'est un immense plaisir qui se fait sentir chaque fois qu'on est là, au Maroc. J'ai un amour très particulier pour cette compétition", a-t-il confié.

Par ailleurs, l'intervention des assistants est, tout naturellement, sujette à des spécifications bien déterminées.

"L'assistance est libre entre les spéciales sauf cas exceptionnel décidé par le comité d'organisation", a souligné, dans une déclaration similaire, le membre du comité d'organisation, José Andréani.

A chaque fin d'étape, a-t-il noté, un parc d'assistance obligatoire est organisé et le temps imparti pour l'assistance est de quatre heures, soulignant qu'au-delà de ce délai, une pénalité forfaitaire de dix minutes est appliquée.

Placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 4ème édition du Rallye du Maroc historique, dont le coup d'envoi a été donné lundi à Agadir, se déroule en six étapes de course avec 21 épreuves spéciales et 440 km chronométrés.

Cette édition, la quatrième après la "renaissance" en 2010 de ce Rallye, lancé en 1934 et suspendu depuis 1988, voit l'engagement de 85 équipages à bord de voitures construites entre 1950 et 1986, dont quelques-unes n'existent plus en tant que marques, telles les Datsun et les Porsche 911, avec 26 voitures (30 pc du plateau), des Ford Escort (20 véhicules), des Peugeot 504 et 505, des Opel, BMW, Renault et autres bolides qui font rêver.