Le cyclisme national a réussi à s'imposer au niveau africain en 2012, grâce aux performances des coureurs marocains dans nombre de compétitions et au grand succès qu'ont connu le tour du Maroc et les championnats arabes, qui se sont déroulés à Marrakech.

La "petite reine" nationale a marqué son retour en force sur la scène mondiale par sa qualification aux Jeux Olympiques de Londres cet été, après plusieurs années d'absence, et par sa participation aux Championnats du monde, mais également en assurant une représentation honorable du Royaume au sein des instances sportives africaines.

Abstraction faite des résultats obtenus aux Jeux olympiques de Londres, qui ont réuni les meilleurs cyclistes du monde, la présence du Royaume aux olympiades est en elle-même un exploit. Une qualification qui n'a pas été le fruit du hasard mais le résultat d'un effort inlassable des responsables de la sélection nationale et de toutes les parties prenantes.

Sur les sept coureurs africains ayant pris part à ces Jeux, trois Marocains ont été sur la ligne de départ. Il s'agit de Adil Jelloul, vainqueur de l'UCI Africa Tour et champion du Maroc cette saison, Mouhssine Hsaini, qui avait remporté la dernière édition de la Coupe du Trô ne et Soufiane Haddi, champion du Maroc et arabe dans la catégorie des moins de 23 ans, et 10è à la course cycliste de "Solidarnosc et des Champions Olympiques", disputée juillet dernier en Pologne.

Jelloul a fini la course olympique dans le peloton des poursuivants (61è), en bouclant les 249,5 kilomètres en 5h 46min 37sec, soit le même temps réalisé par le groupe qui a occupé les positions de 27 à 92, à une minute du vainqueur.

Sur le plan continental, le vélo marocain a eu son mot à dire grâce aux performances remarquables des coureurs marocains aussi bien en individuel que par nations.

En effet, le Maroc s'est adjugé, pour la 3è année d'affilée, le titre de l'UCI Africa Tour en individuel et par nations grâce aux exploits de Tarik Chaoufi et Adil Jelloul, qui ont fini respectivement 1er et deuxième de la compétition.

Jelloul a également remporté les tours du Maroc et de l'Algérie et terminé troisième à celui du Gabon (Tropicale Amissa Bongo), dont le comité organisateur lui a décerné le trophée de meilleur cycliste africain.

L'année 2012 a été également un succès au niveau de l'organisation des événements sportifs. Le Maroc est parvenu à réunir des cyclistes de renommée mondiale grâce aux différentes courses organisées dans le Royaume sous l'égide de l'Union internationale de la discipline (UCI).

Outre le Tour du Maroc, qui se tient en mars de chaque année, le Maroc a organisé trois autres compétitions inscrites dans le calendrier de l'UCI à savoir les Challenges des phosphatiers, du Prince Héritier Moulay El Hassan et de la Marche Verte, auxquels ont pris part des coureurs des quatre coins du monde.

Un intérêt particulier a, par ailleurs, été accordé aux jeunes cyclistes marocains en leur permettant de se mesurer aux grands coureurs de différentes écoles de cyclisme.

L'équipe nationale A s'est particulièrement illustrée cette année, en s'adjugeant la 25è édition du tour du Maroc devant l'équipe sud-africaine "Qhubeka", qui a remporté huit des 10 étapes au programme (2è) et le club algérien du Groupement sportif Pétrolier (3è).

Un autre exploit marocain est à mettre à l'actif de Adil Jelloul, qui a pris la 2è place au classement individuel du tour du Maroc, dont la première place est allée à Janse Van Rensburg et la troisième au Bulgare Gabrovski Ivailo. Soufiane Haddi s'est classé, lui, à la 4è place.

Aux Championnats arabes, disputés à Marrakech, le Maroc a encore une fois été au rendez-vous, et a occupé la première place au classement général avec une moisson de 14 médailles (7 en or, 4 en argent et 3 en bronze), suivi de l'Algérie (6 en or, 3 en argent et 2 en bronze) et de l'Egypte (2 en or, 2 en argent et 7 en bronze).

Parallèlement aux résultats sur le terrain, le Maroc s'est assuré une représentation honorable dans les instances continentales et internationales, en consécration des grands efforts déployés par la Fédération royale marocaine de cyclisme (FRMC), dont le président a été réélu en tant que membre de la Commission disciplinaire et du Collège arbitral de l'UCI.