Le chassé-croisé entre leaders se poursuit en autos et motos, Carlos Sainz (Volkswagen) ayant repris du temps à son coéquipier Nasser Al-Attiyah lors de la 9e étape du rallye Dakar-2011, alors que Cyril Despres (KTM) a gagné quelques secondes sur Marc Coma (KTM).

La journée, marquée par une courte spéciale de 235 kilomètres en deux roues, 207 pour les voitures, pouvait sembler anodine.

Au mieux une promenade dans les dunes pour les concurrents. Au pire une balade sans intérêt pour les leaders. Personne n'avait rien à perdre. Le contraire s'est produit.

Les hautes dunes de Copiapo, ville mondialement connue pour ses mineurs enfermés près de deux mois au fond d'un puit, ont permis aux hommes de se rapprocher les uns des autres, pimentant davantage une fin de course qui n'en demandait pas tant.

En autos, le tenant du titre Carlos Sainz a ainsi repris près de 2 minutes (1 min 56) à son dauphin de l'an passé, Nasser Al-Attiyah, qui lui avait subtilisé lundi les commandes de l'épreuve, pour se retrouver à 3 min 19 de son coéquipier au général.

"Je suis content de ma journée, surtout qu'on n'était pas sur mon terrain favori, à savoir les dunes, le hors-piste et le désert. On réussit une bonne spéciale. Au kilomètre 100, on a repris, puis dépassé Nasser Al Attiyah", a raconté l'Espagnol.

"On a eu une crevaison et on a donc perdu du temps. Mais on a ensuite réussi à reprendre Carlos Sainz. On termine même devant lui. Je suis content d'achever cette journée sans problème. La voiture fonctionne très bien", s'est de son côté réjoui le Qatariote.

D'autant que mercredi, ce sera à Sainz, vainqueur de l'étape du jour, de partir le premier et d'ouvrir la route, devant Al-Attiyah. "On part en deuxième position. En partant premier on perd toujours du temps. Demain je vais suivre Carlos, juste le suivre...", a expliqué le leader, vorace.

En motos, le duo de tête Marc Coma-Cyril Despres a laissé les honneurs à ses concurrents moins bien classés. L'Américain Jonah Street (Yamaha), plusieurs fois freiné par sa mécanique sur le Dakar-2011, s'est à ce jeu retrouvé premier des seconds couteaux. Pour son grand plaisir.

"C'était fantastique. On a connu beaucoup de mauvais moments pendant ce rallye. Les choses n'ont toujours pas été en notre faveur. C'est très émouvant. On vient ici pour donner tout ce qu'on a. Alors gagner une étape, c'est vraiment spécial", a-t-il affirmé.

Coma et Despres, pour une fois partis en ligne avec huit autres pilotes, ont été gênés par une erreur précoce de navigation.

"Après le départ, on n'est pas resté très longtemps en ligne. Au km 17 Helder Rodrigues est parti sur un mauvais cap et on l'a tous suivi. Donc on a fait demi-tour. Et quand on est revenu on est tombé sur la seconde vague" de partants, a expliqué le Français, 7e mardi.

"C'était un peu confus. Puis un groupe d'une vingtaine de pilotes rapides s'est constitué et on a pu aller au bout de la spéciale normalement. Mais la journée a été difficile finalement", a poursuivi l'Espagnol, 9e, qui a perdu 1 min 06 sur son dauphin dans l'opération.

Et Cyril Despres, encore à 8 min 14 de Coma au classement, de lancer, revanchard : "Pour le général j'ai pris mes responsabilités. J'en ai marre de jouer au chat et à la souris depuis quelques années. On verra ce que ça donne."

Prochaine étape cruciale, Fiambala (Argentine) et ses dunes blanches, dès mercredi.

AFP