Marc Coma (KTM), vainqueur de la 4e étape du Dakar, entre Jujuy (Argentine) et Calama (Chili), a pris d'un souffle la tête du classement motos, alors que Carlos Sainz (Volkswagen), également le plus rapide mercredi, a légèrement distancé ses poursuivants.

Aucun changement spectaculaire n'était attendu de cette journée, marquée par le franchissement des Andes à 4.800 mètres d'altitude, soit la hauteur du Mont-Blanc, via le paso de Jama.

Les concurrents, ont dû partir très tôt - 4H30 locale pour les motards, 6H30 pour les pilotes autos - pour parcourir les quelque 554 kilomètres de liaison splendide, faite de paysages montagneux à couper le souffle, précédant le début de la spéciale.

Après tant de route, ne restait plus qu'à parcourir 207 kilomètres chronométrés. Une bagatelle a priori pour les pilotes de pointe. Qui a pourtant accouché d'un changement de leader dans la catégorie motos, Marc Coma prenant le meilleur sur Cyril Despres au général.

L'Espagnol, déjà auteur d'un belle étape mardi, qui lui avait permis de revenir à 14 secondes du Français, s'est ainsi imposé mercredi pour 16 secondes. Il prend donc les commandes des débats pour deux petites secondes.

"C'est une journée très importante pour moi. C’était difficile d’ouvrir la piste. Je suis content, j’avais un excellent feeling. Pourvu que ça se passe ainsi jusqu’à la fin", s'est réjoui Coma, pour qui "le général est vraiment anecdotique pour l’instant".

Cyril Despres, le perdant du jour, ne s'est pas montré abattu pour autant. "Il faut vraiment changer la puce dans notre cerveau. Il n’y a plus de sol dur, mais du désert, du hors-piste, un peu de cassure. C'est une belle entrée en matière pour une première journée de désert", a-t-il analysé.

"Marc Coma a fait une jolie étape. Le duel avec Marc est beau", a reconnu le Français, visiblement satisfait d'avoir "encore fait un petit écart sur les autres". "Ce soir, je suis deuxième à 2 sec. Pour le numéro 2, c’est pas mal non ?", a-t-il souri.

Dans la catégorie voiture, le trio de tête a terminé l'étape dans l'ordre du classement, Carlos Sainz précédant de 50 secondes Nasser Al-Attiyah et Stéphane Peterhansel (BMW) de 1 min 22, avec pour une fois de la satisfaction de la part de chacun des pilotes.

"Je suis vraiment allé vite", a remarqué l'Espagnol, rappelant que "Peterhansel, Al-Attiyah et même De Villiers (Volkswagen, 4e) sont de dangereux rivaux. On est vraiment très proches les uns des autres".

Le Qatari, prompt à se lamenter ces derniers jours, malgré de très honnêtes performances, s'est aussi montré heureux de s'être "vraiment beaucoup amusé" et d'avoir réalisé "un excellent temps", certes 50 secondes plus lent que Sainz.

"Peut-être que les problèmes que j’avais avec la voiture depuis trois jours étaient en fait uniquement dans ma tête ...", a-t-il suggéré.

Stéphane Peterhansel semblait de son côté parti pour s'imposer dans la 4e étape, avant qu'une crevaison ne lui fasse perdre "deux ou trois minutes".

"Ça veut dire qu’en navigation on est bien, que sur les pistes en altitude, on marche bien aussi, a-t-il constaté. Ce n’est pas si mal que ça."

AFP