L'écurie de F1 Renault a présenté ses "excuses sans réserve" et offert un "dédommagement substantiel" à Nelson Piquet Junior et à son père qu'elle avait accusés de mensonge à propos du Grand Prix de Singapour 2008.

Cette course a été à l'origine d'un des plus grands scandales qu'ait connus la Formule Un.

Nelson Piquet Jr, qui pilotait alors pour Renault, avait déclaré à la Fédération internationale de l'automobile (FIA) que Renault lui avait ordonné de simuler un accident pendant ce Grand Prix pour favoriser la victoire de son pilote n°1, Fernando Alonso.

L'écurie française a été condamnée à deux ans d'interdiction de F1 avec sursis. Son directeur d'alors Flavio Briatore a été suspendu à vie de toute activité en F1. La sanction prise contre Briatore a été annulée en janvier dernier par la justice française. La FIA l'a autorisé à revenir en F1 après 2012.

Le dernier épisode découle d'un communiqué publié en septembre par Renault dans lequel l'écurie accusait "Nelsinho" et son père d'avoir tout inventé pour la faire chanter.

Nelson Piquet Junior avait porté plainte en diffamation contre Renault auprès de la justice anglaise car l'écurie est basée en Angleterre. Renault a mis fin à la procédure par un communiqué lu devant la Haute Cour de Londres et diffusé en anglais sur son site internet (www.renaultf1.com).

"L'écurie accepte (...) que les allégations de Nelson Piquet Junior n'étaient pas fausses. Elle reconnaît aussi que M. Piquet Junior et son père n'ont pas inventé ces allégations pour faire chanter l'écurie", peut-on lire dans le communiqué.

Renault présente "ses excuses sans réserve" à Nelson Piquet Junior et à son père et dit avoir accepté de leur verser "une somme substantielle" pour les dédommager.

Joint par téléphone par Reuters, Nelson Piquet Junior a jugé que le revirement de Renault intervenait "un peu tard dans le scénario." "Mieux vaut tard que jamais", a-t-il ajouté. "Ils se sont excusés. Ils auraient dû le faire plus tôt."

"Nelsinho", qui court désormais aux Etats-Unis en Nascar, a précisé qu'il n'envisageait pas de revenir en F1.

"Je suis réaliste. La F1 est la F1. On ne peut pas y aller quand on veut. Ça n'a pas marché et je ne vais pas continuer à mendier et à payer pour avoir un volant."

Source : Reuters