La pénalité de deux points infligée, il y a deux semaines à l'équipe de football italienne de Pescara dans le cadre du scandale des matchs truqués dit "Calcioscommesse", a été annulée en appel et commuée en une amende de 30.000 euros, rapportent samedi les médias italiens.

Cette décision intervient après le changement de statut du footballeur du club, Gianluca Nicco, qui n'est plus poursuivi pour "fraude sportive" mais pour "omission de dénonciation", précisent les médias citant la Fédération italienne de football (FIGC).

La suspension de Nicco a été réduite quant à elle de trois à un an.

L'Atalanta Bergame restera donc la seule équipe de série A à entamer la saison prochaine avec deux points en moins.

En 2e division (Serie B), la pénalité de Novare a été réduite de 4 à 3 points, et celle de Reggina de 4 à 3 points. En 3e division (Lega Pro), la pénalité d'Albinoleffe a été réduite de 15 à 9 points.

En première instance, le 18 juin dernier, la justice italienne avait décidé de retirer deux points à l'équipe de Pescara, qui vient d'accéder en série A, et de suspendre pour cinq ans quatre joueurs pour leur implication dans ce scandale.

Les quatre joueurs sanctionnés sont Mario Cassano, de Piacenza, Alessandro Zamperini, de Ravenne, et les anciens professionnels Luigi Sartor et Nicola Santoni.

Au total, la commission de discipline de la FIGC a pris des mesures contre 21 équipes de football et 52 joueurs dans le cadre de ce scandale qui secoue le monde du football en Italie depuis l'été dernier.

Les enquêtes relatives au scandale du "Calcioscommesse", qui concerne des paris clandestins et des matches truqués en Série A et B et en Lega Pro (3e div), avait mis en lumière un réseau qui prendrait ses racines notamment à Singapour.

Le journal "La Gazzetta dello sport", qui s'était procuré le dossier de l'instruction de 611 pages, avait cité, en juin dernier, trois groupes mafieux qui auraient manipulé des matchs, le "groupe de Bologne", le plus actif, ainsi que les "Gitans" et les "Albanais".

Cinq Hongrois soupçonnés d'être à la tête d'une de ces organisations mafieuses de paris figurent parmi les personnes arrêtées.

L'affaire "Calcioscommesse" a surgi après le scandale du "calciopoli" qui avait éclaté il y a près de cinq ans suite à des révélations sur le choix par certains clubs d'arbitres "bienveillants". Ce scandale avait provoqué le retrait de deux titres à la Juventus ainsi que sa relégation en deuxième division, et des retraits de points à l'AC Milan, la Lazio, la Fiorentina et la Reggina.

Auparavant, le "Totonero" (loto noir) avait coûté en 1980 trois ans de suspension à l'attaquant mythique de la Juve, Paolo Rossi, qui avait été par la suite blanchi pour le Mondial-1982, que l'Italie avait remporté.