Muselé à l'aller sur la pelouse du Milan AC, le FC Barcelone comptera à nouveau sur Lionel Messi, ce mardi dans son jardin du Camp Nou, pour écrire une page supplémentaire de sa glorieuse histoire en Ligue des champions.

Seule équipe à ne pas s'être imposée à l'extérieur lors des quarts de finale aller, le tenant du titre a concédé un nul 0-0 qui l'oblige à s'imposer s'il veut rallier les demi-finales où le Real Madrid, le Bayern Munich et Chelsea ont déjà mis un pied en revenant victorieux respectivement de Nicosie (3-0), Marseille (2-0) et Lisbonne (1-0).

Emmené par son triple Ballon d'or argentin, le Barça vise une cinquième demi-finale d'affilée, ce qu'aucune équipe n'a fait depuis le Real entre 1956 et 1960, première étape avant d'espérer devenir la première équipe à conserver son trophée dans la formule actuelle de la Ligue des champions.

Il lui faudra pour cela parvenir à faire plier un Milan dont l'organisation sans faille et la rigueur défensive, appliquées sur une pelouse à l'état douteux, ont eu raison des tentatives de Lionel Messi et consorts.

L'Argentin, qui peut battre son propre record de 12 buts en une saison dans l'épreuve s'il marque encore une fois, sera bien évidemment le fer de lance du Barça après avoir inscrit, ce week-end face à Bilbao en Liga, son 56e but de la saison.

Les statistiques plaident en faveur des blaugranas, invaincus à domicile en Coupe d'Europe depuis 2009 alors que le Milan n'a pas gagné un match européen à l'extérieur cette saison.

Mais elles rappellent aussi que les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic avaient arraché un nul 2-2 au Camp Nou en phase de poules en septembre, un score qui éliminerait Barcelone.

"C'est le match le plus important de l'année et en même temps le plus beau", a estimé après la rencontre contre Bilbao l'entraîneur catalan Pep Guardiola qui sait n'avoir pas vécu une répétition générale samedi en Liga.

"Bilbao ne défend pas, ils viennent à vous. Avec le Milan, c'est complètement différent, c'est le jour et la nuit."

PAS BESOIN DE MOTIVER MILAN

Son homologue italien, Massimiliano Allegri, affirmait la semaine dernière vouloir jouer l'attaque. Il n'en a rien été.

Cette fois, les rossoneri n'auront guère d'autre choix que de marquer au moins un but. Ils pourront compter sur le retour en forme de Robinho et sur un Ibrahimovic au sommet de son art pour relever leur plus difficile défi de la saison.

"Ce sera une bataille très difficile mardi. Nous n'avons pas besoin de motivation supplémentaire. Nous devrons jouer à notre tout meilleur niveau", a prévenu Allegri.

A Munich, la soirée pourrait être bien plus tranquille pour le Bayern qui accueillera l'Olympique de Marseille avec deux buts d'avance et une confiance renforcée par quatre succès en autant de matches à domicile cette année en Ligue des champions.

Les Bavarois, dont l'Allianz Arena sera le théâtre de la finale le 19 mai, joueront "pour gagner, comme si nous avions fait 1-1 à l'aller", a assuré lundi leur entraîneur, Jupp Heynckes.

La qualification étant probable, les Munichois devront surtout veiller à ne pas prendre trop de cartons pour ne pas déplorer d'absences majeures en vue du choc annoncé avec le Real Madrid en demi-finale.

Victorieux 3-0 de l'APOEL Nicosie à Chypre, le leader de la Liga espagnole s'avance sans aucune crainte vers le match retour, mercredi à Santiago Bernabeu.

Il n'en va pas tout à fait de même pour Chelsea, même si les Blues disposent d'une marge, quoique plus réduite, après leur victoire 1-0 sur le terrain du Benfica Lisbonne.

Auteur d'une remarquable remontée à domicile en huitième de finale, où il avait battu Naples 4-1 après prolongation après avoir sombré 3-1 en Italie, Chelsea paraît à nouveau sur de sa force et la renaissance de Fernando Torres en est le symbole.

Mais les Portugais ont déjà fait des misères aux Anglais cette saison en finissant premiers d'un groupe dont a été sorti le finaliste 2011, Manchester United.

Des trois équipes battues chez elles à l'aller, c'est peut-être d'eux que la seule surprise pourrait arriver.