Une personne a été tuée et 16 autres ont été blessées dans la nuit de vendredi à samedi dans des affrontements entre les forces de l'ordre égyptiennes et les supporters d'Al Masry, éclatés suite à la suspension par la fédération égyptienne de football du club Al Masry, selon des sources médicales égyptienne.

Le jeune a été tué et 16 autres ont été blessés, notamment par du gaz lacrymogènes, lorsque la police a dispersé une manifestation de supporteurs d'Al-Masry, furieux contre la décision de suspension de leur équipe du championnat pour deux saisons et l'interdiction du stade de Port-Saïd pour trois ans, selon les mêmes sources.

Ces sanctions à l'encontre du club de Port-Saïd ont été prises suite à la mort de 74 personnes le 1er février dans des violences qui ont éclaté dans ce stade après un match contre le club cairote d'Al Ahly.

La justice égyptienne avait inculpé 75 personnes, dont 9 policiers et trois responsables du club de football Al-Masry, pour meurtre et négligence suite à ces violences.

Parmi les personnes poursuivies dans le cadre de cette affaire, figurent deux mineurs et le général Essam Samak, chef de la sécurité de Port-Saïd, suspendu au lendemain de ces violences.

Une commission d'enquête parlementaire égyptienne avait mis en cause le manque de sécurité dans les affrontements de Port-Saïd lors de ce match de football.

Selon les résultats de cette enquête, des instigateurs ont fait appel à des voyous et à des hooligans pour tirer profit des tensions entourant le match avec l'objectif de réaliser des bénéfices politiques .

Les enquêteurs ont également accusé les Ultras des deux clubs d'avoir incité à la violence sur certaines chaînes de télévision sportives .

Au lendemain de ce drame, plusieurs partis politiques et ONG en Egypte avaient appelé le gouvernement à assumer ses responsabilités et à présenter sa démission.

Les représentants de ces forces politiques, notamment le parti libéral Al Wafd et le Parti de la Liberté et de la Justice, issu des Frères musulmans, ont appelé le parlement à renforcer les pressions sur les autorités militaires en vue d'accélérer le transfert du pouvoir à une autorité civile élue.

Pour apaiser la colère de la rue, le gouvernement a procédé à la dissolution de la Fédération égyptienne de Football et la destitution du gouverneur de Port-Saïd.

Ces évènements ont été suivis par des affrontements entre les forces de l'ordre et des manifestants réclamant une démission immédiate du gouvernement et la restructuration des services sécuritaires.

Ces manifestants ont aussi accusé la police d'avoir laissé les violences se produire par vengeance contre les ultras , ces supporters fervents, en première ligne dans les manifestations ayant conduit à la chute d'Hosni Moubarak il y a un an, et qui ont également affronté des soldats ces derniers mois lors de rassemblements demandant la fin du régime militaire.

Ces heurts ont débuté à la fin d'un match entre l'équipe locale Al-Masry et le club égyptien Al-Ahly. Les supporteurs d'Al-Masry ont envahi le terrain et ont commencé à jeter des pierres et des bouteilles contre ceux d'Al-Ahly, déclenchant les violences.