L'obtention par le Maroc de l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2015 "serait une juste récompense de la passion du peuple marocain pour le football", a indiqué M. Said Belkhayat, conseiller du ministre de la Jeunesse et des Sports et membre de la Confédération africaine de football (CAF).

La candidature pour la CAN 2015 ou 2017 marque le retour sur la scène footballistique africaine du Maroc, qui se propose pour la première fois de son histoire pour l'organisation de cet événement continental, vu que la seule édition qu'il avait abritée en 1998 l'avait été après le désistement de la Zambie, a souligné, dans une déclaration à la MAP, M. Belkhayat, également membre de la commission d'organisation de la coupe d'Afrique des Nations.

Il s'agit en effet d'un retour aux racines qui permettrait au football marocain de retrouver la place de choix qu'il occupait naguère et de s'illustrer à nouveau sur le plan continental, a-t-il affirmé, estimant qu'il est temps que le Maroc organise cette compétition qui a acquis une notoriété internationale.

A cet effet, M.Belkyat, ancien membre du comité exécutif de la CAF, a mis en exergue le rôle important que peut jouer l'organisation de compétitions continentales ou internationales dans le rehaussement du niveau du football dans un pays comme le Maroc, donnant l'exemple de la CAN juniors organisée et remportée en 1997 par le Maroc (victoire 1-0 sur l'Afrique du Sud 1-0 en finale), qui a permis l'émergence d'une génération de joueurs talentueux qui ont ensuite brillé au sein de l'équipe nationale A.

Cette candidature marque également une rupture avec les approches adoptées dans le passé, dans la mesure ou le Royaume mène désormais sa campagne, en se prévalant d'installations qui existent bel et bien et non pas de maquettes, outre des infrastructures bien développées, a-t-il fait observer.

"Lors de la visite au Maroc de la délégation de la CAF, venue inspecter les installations et infrastructures, le temps dominant dans leurs conversations avec les responsables marocains était le présent et non pas le futur synonyme de promesses, vu que les stades, le réseau routier et ferroviaire, les hôtels et hôpitaux etc .... existent bel et bien et non pas sur plans, et c'est un point très positif", a confié M. Belkhayat.

Pour M.Belkyat, qui siège aussi dans la commission d'organisation du football féminin au sein de la CAF, la procédure de désignation du pays hô te peut être favorable au Maroc dans sa quête de la CAN-2015, puisque si les deux candidats satisfont aux critères requis après examen des détails techniques de leurs dossiers par la commission exécutive, l'avantage est accordé au pays n'ayant pas été le dernier à organiser la CAN.

Dans ce cas de figure, qui est très plausible puisque le Maroc et l'Afrique du Sud disposent des moyens nécessaires pour organiser la CAN, le Royaume est avantagé par le fait que la dernière Coupe d'Afrique qu'il a abritée remonte à 1988, alors que l'Afrique du Sud l'a organisée en 1996 (après désistement d'un autre pays, le Kenya).

De son côté, M. Khalid Laraichi, secrétaire général de la Fédération royale marocaine de football a assuré que l'obtention de l'organisation de la CAN-2015 constituera une motivation et un stimulant sérieux pour l'action de la Fédération visant à mettre à niveau le football marocain et à l'intégrer dans le monde du professionnalisme, assurant que tout sera fait pour atteindre cet objectif.

Cette candidature intervient également dans le contexte d'efforts soutenus pour redonner au Maroc la place qui lui échoit en l'Afrique, après une absence qui s'est déteint sur la représentativité du Royaume dans les instances footballistiques continentales et sur les résultats sportifs des équipes et clubs nationaux, a-t-il affirmé, ajoutant que le Maroc entame cette expérience avec une nouvelle vision et des infrastructures de haut niveau, contrairement au passé.

Le Maroc et l'Afrique du Sud sont seuls candidats à l'organisation de la CAN 2015 ou 2017, qui sera attribuée samedi prochain à Lubumbashi, au RD Congo, en marge de la Supercoupe qui opposera le même jour le FUS de Rabat, vainqueur de la Coupe de la CAF, au TP Mazembe, vainqueur de la Ligue des champions et détenteur de la Supercoupe.