L'ironie du destin le poursuit. Porté aux nues en Côte d'Ivoire en 2015 pour avoir enfin mené la génération dorée des "Eléphants" au sommet de l'Afrique, Hervé Renard peut devenir le bourreau de son ancienne équipe en cas de résultat positif avec le Maroc, mardi (20h00) à Oyem.
Décidément, cette CAN-2017 au Gabon offre des retrouvailles riches en émotion pour Hervé Renard: d'abord de retour sur la terre qui l'a consacré pour la première fois sur le continent en 2012 avec la Zambie. Ensuite, il a dû affronter son mentor Claude Le Roy, l'homme qui lui a ouvert les portes de l'Afrique. Sur son chemin si particulier, c'est désormais la Côte d'Ivoire, sélection qu'il a fait triompher il y a deux ans, qui approche...

 "Mon sentiment est que je dois penser  pro. Je suis l'entraîneur du Maroc. Il faut que le Maroc obtienne sa qualification. De toute façon, c'est l'objectif que je me suis fixé. Et comme tout entraîneur, j'ai horreur de ne pas atteindre mon objectif. L'affectif, c'était la même chose lors du dernier match, j'espère que l'issue sera la même", a espéré Renard, lors de la conférence de presse d'avant-match lundi.

Après la victoire contre le Togo de Le Roy (3-1), qui a permis de faire oublier la défaite inaugurale contre la RD Congo (1-0), il lui suffit d'un point contre les Ivoiriens pour atteindre son dessein.
Les "Eléphants", qui ont enchaîné deux nuls face aux mêmes adversaires, l'un décevant contre le Togo (0-0) mais l'autre plus encourageant contre la RDC (2-2), seront de leur côté obligés de l'emporter pour continuer à défendre leur couronne.

S'il ne va pas retrouver ses deux anciens leaders Yaya Touré (retraité) et Gervinho (blessé), le technicien français connaît quasiment la majorité de l'effectif ivoirien hormis "Jonathan Kodjia" précise-t-il même si son homologue Michel Dussuyer a renouvelé près de 50% des joueurs titrés en 2015.