La Belge Kim Clijsters a remporté samedi son quatrième titre dans un tournoi du Grand Chelem grâce à une victoire en trois sets 3-6 6-3 6-3 sur la Chinoise Li Na en finale de l'Open d'Australie à Melbourne.

Kim Clijsters devient la première maman à triompher à Melbourne depuis l'Australienne Evonne Cawley-Goolagong, en 1977.

Elle signe aussi un joli doublé dans les tournois majeurs après sa victoire au dernier US Open mais cet exploit ne suffira pas à la hisser à la première place mondiale.

Lundi, au prochain classement WTA, 140 points la sépareront de Caroline Wozniacki. Mais elle pourrait dépasser la Danoise si elle brille à Paris au tournoi GDF-Suez, du 7 au 13 février, où elle devrait être la principale tête d'affiche.

Longtemps réduite au silence par une adversaire qui a pourtant perdu les huit premiers points de cette finale, la joueuse belge a logiquement cédé la première manche 6-3.

Dans le deuxième set, elle a été menacée à 3-3 30A sur sa mise en jeu après que Li Na a effectué une volée réflexe de toute beauté. La Chinoise donnait alors l'impression de pouvoir devenir la première joueuse asiatique à remporter un tournoi majeur.

Kim Clijsters a soupiré mais n'a jamais cédé à la panique. Après avoir tenu ce jeu de service crucial, elle s'est donné de l'air. Une fois revenue à une manche partout, elle a repris le dessus alors que Li Na s'étiolait physiquement.

Une ultime faute directe a offert le titre - le 41e de sa carrière - à Kim Clijsters, qui n'a pu retenir ses larmes une fois sur sa chaise.

"Au début, Li Na m'a repoussée derrière ma ligne, je n'ai pas l'habitude qu'on me dicte les points. Elle faisait tout tellement bien", a souligné la joueuse belge. "Le septième jeu (ndlr, du deuxième set) a été très important et je l'ai senti devenir nerveuse. Ensuite, elle a commis des fautes directes."

Lors du petit discours de remise du trophée, Kim Clijsters a eu cette phrase à destination du public qui n'a jamais cessé de la soutenir: "J'adore quand vous m'appelez Aussie Kim."

"Gagner ici est vraiment spécial", a dit la joueuse belge qui a toujours eu un rapport particulier avec l'Australie.

"J'ai des souvenirs précis de ce tournoi quand j'étais enfant. Je revois Monica Seles triompher, la cérémonie des discours. Tout cela me semblait un conte de fées", a-t-elle ajouté.

"Et puis, j'ai été formidablement accueillie par les gens ici (ndlr, elle a été la fiancée de Lleyton Hewitt) mais je n'ai jamais pu leur rendre, je perdais trop tôt ou en finale, comme en 2004. Aujourd'hui, c'est fait."