Kim Clijsters était désolée d'avoir infligé deux roues de bicyclette (6-0, 6-0) à Dinara Safina mais n'a rien fait pour éviter à la Russe la plus infamante correction subie par une ancienne n°1 mondiale.

Le match, mardi à l'Open d'Australie, a été si déséquilibré que lorsque Dinara Safina s'est trainée jusqu'au filet les larmes aux yeux après 44 minutes de calvaire un malaise régnait sur la Rod Laver Arena.

"Je ne me sens pas bien. A 5-0 dans le second set, quand elle a réussi une paire de revers le long de la ligne je me suis surprise à penser ça y est, elle va le faire", a reconnu Kim Clijsters.

"Quand elle ne joue pas contre moi, je la soutiens parce que je veux qu'elle revienne et reprenne confiance mais il n'était pas question de lui donner un jeu", a ajouté la Belge qui fut aussi elle n°1 mondiale et avait été battue 6-0 6-1 à Melbourne l'an dernier par Nadia Petrova.

Dinara Safina avait déjà récolté un sévère 6-1 6-0 de Venus Williams en demi-finale de Wimbledon en 2009. Elle a également été battue 6-0 6-1 par la Française Marion Bartoli, la semaine dernière à Hobart.

Selon la WTA, elle est la seule ancienne n°1 à avoir encaissé un 6-0 6-0 dans un tournoi du Grand Chelem depuis 1975, date de la création de l'actuel système de classement.

"J'étais incapable de gagner un point. Je ne pouvais rien faire pour lui faire mal. J'ai beau me gratter la tête je ne sais pas ce qui m'arrive", a déclaré Dinara Safina devant la presse en se mordant les lèvres pour ne pas pleurer.

La Russe, qui est âgée de 25 ans, a été classée n°1 mondiale pendant 26 semaines en 2009. Une blessure récurrente au dos l'a privée de compétition pendant trois mois et lui a fait accumuler les contre-performances avec huit éliminations au premier tour, à Roland-Garros et à l'US Open notamment.

Elle a dégringolé au classement mondial où elle est actuellement 75e et pourrait se faire éjecter du Top 100.

"Ça fait mal mais que puis-je faire ? Il faudrait que je trouve la cause de ce qui se passe, que j'identifie les erreurs et travaille pour les corriger", a-t-elle dit.

"Il ne faut plus que j'aille sur le court pour travailler aveuglément comme une bête pendant cinq heures. Je me dis parfois que ça n'a plus aucun sens."

Reuters