L'Open d'Australie est le seul tournoi du Grand Chelem dont il soit le tenant du titre et pourtant, Roger Federer comprend que les regards soient braqués vers Rafael Nadal.

L'Espagnol, numéro un mondial, peut devenir à Melbourne le premier joueur à remporter consécutivement les quatre tournois majeurs depuis l'Australien Rod Laver en 1969.

"Je ne suis pas là pour 'bousiller' sa fête", s'est amusé Roger Federer samedi en conférence de presse. "Je suis là pour défendre mon titre."

"S'il parvient à remporter son quatrième Grand Chelem consécutif, ce sera phénoménal. On ne l'a pas vu depuis très longtemps dans notre sport. D'un certaine manière, ça fait de lui le favori", a poursuivi le Suisse.

En 2006 et en 2007, à la veille de Roland-Garros, Roger Federer s'était retrouvé dans la position de l'Espagnol. Il avait échoué dans sa quête, la faute précisément à Nadal.

"Je ne me souviens pas d'avoir été sous la pression de remporter les quatre à la suite", a précisé Roger Federer. "Mon objectif, à l'époque, c'était surtout de remporter mon premier Roland-Garros. Rafa, lui, a déjà tout fait.

"Je pense qu'il est vraiment concentré sur cet aspect. Et c'est peut-être plus difficile car il a déjà triomphé ici", a-t-il ajouté, qualifiant son rival de "grand champion".

Roger Federer a débuté l'année 2011 à Doha comme il avait achevé la saison 2010 à Londres: sur un nouveau succès. Il a conscience d'être dans une bonne spirale depuis sa défaite en demi-finale de l'US Open.

Il sait qu'un cinquième titre à Melbourne le conforterait dans son espoir de récupérer sa place de numéro un mondial.

"C'est vrai que depuis Wimbledon, j'ai dans ma poche le Masters de Londres et un Masters 1000. Ca compte mais on verra plus tard dans la saison", a-t-il nuancé.

"Actuellement, je me concentre sur mon premier tour face à Lukas Llacko, que je n'ai jamais affronté. C'est peut-être ennuyeux à dire mais c'est la vérité."

Dimanche, le Suisse sera sur la Rod Laver Arena pour animer une exhibition destinée à récolter des fonds pour les victimes des inondations dans le Queensland.

"La famille du tennis s'était déjà mobilisée pour le tsunami et le tremblement de terre à Haïti l'an dernier. C'est rassurant de voir qu'on peut bouger cette machinerie", a déclaré Roger Federer.

"Quand j'ai vu que Rockhampton, la ville natale de Rod Laver, était touchée, je l'ai appelé pour lui dire qu'on serait prêts à se mobiliser. J'ai le sentiment qu'on peut débloquer un million de dollars."

Reuters