Le projet d'extension de Roland-Garros ne menace pas les "serres historiques" d'Auteuil et les "serres chaudes" à proximité ne présentent aucun intérêt architectural, affirme le maire de Paris.

Dans une lettre rendue publique vendredi, Bertrand Delanoë réaffirme son soutien à l'un des projets de la Fédération française de tennis (FFT) permettant le maintien de Roland-Garros à Paris, contesté par les Verts de la capitale avec le soutien d'artistes.

Il explique, dans ce courrier à la chanteuse Françoise Hardy, que les "serres chaudes", dont la disparition inquiète les écologistes, seront déplacées et que la nouvelle serre qui sera construite autour des courts de tennis permettra "d'accueillir plus dignement une partie des collections d'orchidées et de fougères."

Outre Françoise Hardy et l'écrivain Erik Orsenna, 21.500 personnes réclament le maintien des "serres chaudes", dont une partie sert à la conservation d'espèces rares, affirment les Verts dans un communiqué.

Mercredi, la commission départementale de la nature, des paysages et des sites de Paris a donné un avis favorable au projet d'étendre le site de Roland-Garros, qui accueille chaque année au printemps les Internationaux de France de tennis, au jardin des serres d'Auteuil pour y créer un nouveau court de 5.000 places.

Le socialiste Bertrand Delanoë tient à conserver le tournoi de tennis dans la capitale, mais il lui faut faire face au sein du Conseil de la capitale à la double hostilité de l'opposition de droite et des écologistes.

Dans sa lettre à Françoise Hardy, le maire insiste sur le fait qu'il n'est pas question de toucher aux "serres historiques", un "élément majeur du patrimoine botanique de Paris."

En revanche, les "serres chaudes" ou "serres de travail" ne sont pas classées "puisqu'elles ont été construites dans les années 1980 et 2000 et ne présentent aucun intérêt architectural", écrit-il. "Vous avez même dans cet espace des serres en plastique".

Selon le projet de la FFT, les serres d'Auteuil accueilleraient le nouveau court, non couvert et semi-enterré à 3,50 mètres sous le sol. L'enceinte serait bâtie sur une surface de 2.000 m2 actuellement occupée par des "serres chaudes".

Marne-la-Vallée, Gonesse et Versailles sont également sur les rangs pour accueillir la deuxième levée du Grand Chelem.

A l'occasion du tournoi de Bercy à la mi-novembre, Gilbert Ysern, directeur de la FFT et de Roland-Garros, avait déclaré qu'aucune tendance ne se dessinait encore. Il avait indiqué que la FFT prendrait probablement une décision définitive lors de son assemblée générale en février prochain.

Reuters